Maîtres de l'ordre du Temple

Chacun des grands maîtres de l'Ordre du Temple, au cours de son mandat, a pris des décisions lourdes de conséquences dans le cadre de la politique templière en Orient et en Occident. Ces décisions concernent aussi bien l'édification d'une forteresse, la délicate négociation avec les Sarrasins pour un échange de prisonniers que le refus de payer la rançon du roi. Ce sont des décisions d'ordre politique ou militaire, contraires ou favorables aux rois de Jérusalem ou aux Croisés nouvellement arrivés en Terre Sainte. [1]
L'ordre n'était dirigé que par un seul maître à la fois, celui-ci demeurant à Jérusalem.
Il résidait obligatoirement à Jérusalem en Terre Sainte car ce lieu était la raison d'être de l'Ordre du Temple et en fut la capitale jusqu'en 1187 (chute de Jérusalem). Son élection se faisait par treize frères (8 frères chevaliers, 4 frères sergents et 1 frère chapelain). Les pouvoirs du maître étaient assez limités ainsi que son rôle qui était principalement "représentatif" lors des manifestations et visites officielles. Les décisions devait être approuvées par l'ensemble des membres du conseil. Il était le seul à décider de l'engagement de l'Ordre dans une bataille. Il était fourni au maître quatre chevaux dont un turcoman (destrier de guerre).
Durant sa période d'existence, s'étalant de 1129 à 1312, soit 183 ans, l'ordre du Temple a été dirigé par vingt-trois maîtres.
Rang | Nom | Dates de maîtrise | Blason |
---|---|---|---|
1 | Hugues de Payns | 13 janvier 1129–24 mai 1136/1137 | ![]() |
2 | Robert de Craon | 1136/1137–janvier 1149 | ![]() |
3 | Évrard des Barrès | 1149–1152 | ![]() |
4 | Bernard de Tramelay | 1152–16 août 1153 (Second siège d'Ascalon) | ![]() |
5 | André de Montbard | 1153–17 janvier 1156 | ![]() |
6 | Bertrand de Blanquefort | 1156–2 janvier 1169 | ![]() |
7 | Philippe de Milly | 1169–3 avril 1171 | ![]() |
8 | Eudes de Saint-Amand | 1171–9 octobre 1179 (mort en captivité) | ![]() |
9 | Arnaud de Toroge | 1180–30 septembre 1184 | ![]() |
10 | Gérard de Ridefort | 1185–4 octobre 1189 (siège de Saint-Jean-d'Acre) | ![]() |
11 | Robert IV de Sablé | 1191–28 septembre 1193 | ![]() |
12 | Gilbert Hérail | 1194–21 décembre 1200 | ![]() |
13 | Philippe du Plaissis | 1201–13 novembre 1209 | ![]() |
14 | Guillaume de Chartres | 1210–26 août 1219 (épidémie de peste) | ![]() |
15 | Pierre de Montaigu | 1219–28 janvier 1232 | ![]() |
16 | Armand de Périgord | 1232– 2 janvier 1245 | ![]() |
17 | Richard de Bures | 1245–5 mai 1247 | ![]() |
18 | Guillaume de Saunhac | 1247–11 février 1250 (bataille de Mansourah) | ![]() |
19 | Renaud de Vichiers | 1250–20 janvier 1256 | ![]() |
20 | Thomas Béraud | 1256–25 mars 1273 | ![]() |
21 | Guillaume de Beaujeu | 1273–18 mai 1291 (Saint-Jean-d'Acre) | ![]() |
22 | Thibaud Gaudin | 1291–16 avril 1292 | ![]() |
23 | Jacques de Molay | 20 avril 1292–11/18 mars 1314[3] | ![]() |
Notes et références
[1] ↑ Jacques Rolland, Les grands maîtres de l'Ordre du Temple, Dervy, 2004, 256 p.
[2] ↑ Alain Demurger, Les Templiers, une chevalerie chrétienne au Moyen Âge, Seuil, coll. « Points Histoire », 2008, 2e éd. (1re
éd. 2005), p. 611
[3] ↑ Alain Demurger, Les Templiers, une chevalerie chrétienne au Moyen Âge, Seuil, coll. « Points Histoire », 2008, 2e éd. (1re
éd. 2005), p. 483
[2] ↑ Alain Demurger, Les Templiers, une chevalerie chrétienne au Moyen Âge, Seuil, coll. « Points Histoire », 2008, 2e éd. (1re
éd. 2005), p. 611
[3] ↑ Alain Demurger, Les Templiers, une chevalerie chrétienne au Moyen Âge, Seuil, coll. « Points Histoire », 2008, 2e éd. (1re
éd. 2005), p. 483
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