Naissance de l'ordre du Temple

Lorsque l'ordre de l'Hôpital fut chargé de s'occuper des pèlerins venant d'Occident, une idée naquit : créer une milice qui s'occuperait de la protection des membres du clergé du tombeau du Christ et de sécuriser le voyage des pèlerins affluant d'Occident en Terre Sainte. Les membres du clergé s'occuperaient ainsi des affaires liturgiques, l'ordre de l'Hôpital des fonctions charitables et la milice du Christ de la fonction purement militaire de protection des pèlerins. Cette répartition des tâches reproduisait l'organisation de la société médiévale, qui était composée de prêtres, de guerriers et de paysans. [1]
C'est ainsi que l'ordre du Temple, qui se nommait à cette époque les Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon, prit naissance le 23 janvier 1120 sous l'impulsion d'Hugues de Payns et de Geoffroy de Saint-Omer lors du concile de Naplouse. [2]
Le nouvel ordre ainsi créé ne pouvait survivre qu'avec l'appui de personnes influentes. Hugues de Payns réussit à convaincre le roi de Jérusalem Baudouin II de l'utilité d'une telle milice, chose assez aisée au vu de l'insécurité régnant dans la région à cette époque. Ils reçurent du patriarche Gormond de Picquigny la mission de « garder voies et chemins contre les brigands, pour le salut des pèlerins ». [3]
Le roi Baudouin II leur octroya une partie de son palais de Jérusalem, à l'emplacement du Temple de Salomon, qui donna par la suite le nom de Templiers ou de chevaliers du Temple. Hugues de Payns et Geoffroy de Saint-Omer ne furent pas les seuls chevaliers à avoir fait partie de la milice. Il y eu également André de Montbard, Payen de Montdidier, Geoffroy Bisol, Rolland, Archambault de Saint-Amand, Hugues Rigaud et Gondemare qui firent parti de la liste des chevaliers précurseurs ou "fondateurs" de l'ordre. [4]
Recherche de soutien
Compte tenu que la notoriété de la milice ne parvenait pas à s'étendre au-delà de la Terre Sainte, Hugues de Payns, accompagné de cinq autres chevaliers (Geoffroy de St-Omer, Payen de Montdidier, Geoffroy Bisol, Archambault de Saint-Amand et Rolland), embarquèrent pour l'Occident en 1127[5] afin de porter un message destiné au pape Honorius II et à Bernard de Clairvaux.
Hugues de Payns avait les trois objectifs suivants[6]:
|
Cette démarche d'Hugues de Payns, accompagné de ces cinq chevaliers et soutenu par le roi de Jérusalem, suivait deux tentatives infructueuses qui avaient été faites par André de Montbard et Gondemare, probablement en 1120 et 1125. [7]
Le concile de Troyes
Arrivant à la fin de sa tournée en Occident et après avoir porté le message du roi de Jérusalem à Bernard de Clairvaux pour aider les Templiers à obtenir l'accord et le soutien du pape, Hugues de Payns participa au concile de Troyes.
Le 13 janvier 1129, le concile s'ouvrit et mena à la création de l'ordre du Temple et le dota d'une règle propre. Celle-ci prit pour base la règle de saint Benoît avec néanmoins quelques emprunts à la règle de saint Augustin. Une fois la règle adoptée, elle devait encore être soumise à Étienne de Chartres, patriarche de Jérusalem. L'ordre s'érige
L'ordre du temple connaît une croissance très rapide. Plusieurs croyants sont attiré par l'ordre et sont prêt à mourir pour celui-ci. En 1128, les Templiers se soustraient de l'influence des évêques et ne relèvent plus que du pape. Ils construisent leurs propres églises, prient entre eux sans se mélanger aux simples chrétiens, trop modérés selon leurs croyances. Ils deviennent donc une Église à l'intérieur de l'Église. [8] |
Reconnaissance pontificale

Exemple de bulle papale
Plusieurs bulles pontificales officialisèrent le statut de l'ordre du Temple.
La bulle Omne datum optimum a été fulminée (rendue publique) par le pape Innocent II le 29 mars 1139[9] sous la maîtrise de Robert de Craon, deuxième maître de l'ordre du Temple. Elle fut d'une importance capitale pour l'ordre puisqu'elle était à la base de tous les privilèges dont jouissaient les Templiers. En effet, grâce à elle, les frères du Temple eurent droit à la protection apostolique ainsi que d'avoir leurs propres prêtres.
On vit donc une nouvelle catégorie émerger dans la communauté, celle des frères chapelains qui officieraient pour les Templiers. De plus, cette bulle confirma le fait que l'ordre du Temple n'était soumis qu'à l'autorité du pape. La bulle créa aussi une concurrence pour le clergé séculier (ce que ce dernier vit souvent d'un mauvais œil). De nombreux conflits d'intérêt éclatèrent entre les Templiers et les évêques ou les curés.
La bulle Omne datum optimum a été fulminée (rendue publique) par le pape Innocent II le 29 mars 1139[9] sous la maîtrise de Robert de Craon, deuxième maître de l'ordre du Temple. Elle fut d'une importance capitale pour l'ordre puisqu'elle était à la base de tous les privilèges dont jouissaient les Templiers. En effet, grâce à elle, les frères du Temple eurent droit à la protection apostolique ainsi que d'avoir leurs propres prêtres.
On vit donc une nouvelle catégorie émerger dans la communauté, celle des frères chapelains qui officieraient pour les Templiers. De plus, cette bulle confirma le fait que l'ordre du Temple n'était soumis qu'à l'autorité du pape. La bulle créa aussi une concurrence pour le clergé séculier (ce que ce dernier vit souvent d'un mauvais œil). De nombreux conflits d'intérêt éclatèrent entre les Templiers et les évêques ou les curés.
Notes et références
[1] ↑ Alain Demurger, Chevaliers du Christ : Les ordres religieux-militaires au Moyen Âge, Seuil, 2002, p. 17-18
[2] ↑ Simonetta Cerrini, La révolution des Templiers, Perrin, 2007, p. 86-87
[3] ↑ Patrick Huchet, Les Templiers, de la gloire à la tragédie, Éditions Ouest-France, 2010, p. 22
[4] ↑ Alain Demurger, Les Templiers, une chevalerie chrétienne au Moyen Âge, Seuil, coll. « Points Histoire », 2008, 2e éd. (1re
éd. 2005), p. 51-52
↑ Simonetta Cerrini, La révolution des Templiers, Perrin, 2007, p. 115
[5] ↑ Alain Demurger, Les Templiers, une chevalerie chrétienne au Moyen Âge, Seuil, coll. « Points Histoire », 2008, 2e éd. (1re
éd. 2005), p. 51
[6] ↑ Alain Demurger, Les Templiers, une chevalerie chrétienne au Moyen Âge, Seuil, coll. « Points Histoire », 2008, 2e éd. (1re
éd. 2005), p. 51
[7] ↑ Alain Demurger, Les Templiers, une chevalerie chrétienne au Moyen Âge, Seuil, coll. « Points Histoire », 2008, 2e éd. (1re
éd. 2005), p. 52
[8] ↑ Patrice Hudon, Vie et mort de l'ordre du Temple, L'encyclopédie hebdomadaire illustrée : tout connaître, vol. 2, N° 17, 2005,
p. 2
[9] ↑ Alain Demurger, Les Templiers, une chevalerie chrétienne au Moyen Âge, Seuil, coll. « Points Histoire », 2008, 2e éd. (1re
éd. 2005), p. 108
[2] ↑ Simonetta Cerrini, La révolution des Templiers, Perrin, 2007, p. 86-87
[3] ↑ Patrick Huchet, Les Templiers, de la gloire à la tragédie, Éditions Ouest-France, 2010, p. 22
[4] ↑ Alain Demurger, Les Templiers, une chevalerie chrétienne au Moyen Âge, Seuil, coll. « Points Histoire », 2008, 2e éd. (1re
éd. 2005), p. 51-52
↑ Simonetta Cerrini, La révolution des Templiers, Perrin, 2007, p. 115
[5] ↑ Alain Demurger, Les Templiers, une chevalerie chrétienne au Moyen Âge, Seuil, coll. « Points Histoire », 2008, 2e éd. (1re
éd. 2005), p. 51
[6] ↑ Alain Demurger, Les Templiers, une chevalerie chrétienne au Moyen Âge, Seuil, coll. « Points Histoire », 2008, 2e éd. (1re
éd. 2005), p. 51
[7] ↑ Alain Demurger, Les Templiers, une chevalerie chrétienne au Moyen Âge, Seuil, coll. « Points Histoire », 2008, 2e éd. (1re
éd. 2005), p. 52
[8] ↑ Patrice Hudon, Vie et mort de l'ordre du Temple, L'encyclopédie hebdomadaire illustrée : tout connaître, vol. 2, N° 17, 2005,
p. 2
[9] ↑ Alain Demurger, Les Templiers, une chevalerie chrétienne au Moyen Âge, Seuil, coll. « Points Histoire », 2008, 2e éd. (1re
éd. 2005), p. 108
Accueil | Plan du site | Histoire des Templiers | Historique (condensé) | Chiffre des Templiers
Légendes | Documentaires | Livres et DVD sur les Templiers | Contactez-nous | À propos de nous
Légendes | Documentaires | Livres et DVD sur les Templiers | Contactez-nous | À propos de nous
L'Ordre des Templiers, 2007-2015